Culture : Tourisme - La Corse

La Corse

Avant-propos


L'article ci-après ne traite que d'une petite partie de la Corse, celle que j'ai eu le plaisir de découvrir durant mon séjour estival. Je ne doute pas que le reste mérite tout autant que l'on s'y intéresse, mais je ne peux concevoir l'idée de présenter quelque chose, aussi beau et passionnant qu'il puisse être, sans le connaître. Je vous invite à présent à m'accompagner au fil des mots dans ce coin de paradis...



LA CORSE

Bonifacio
Bonifacio




Au lever du jour le ferry longeait la côte Est de la Corse. Le paysage se dévoilait peu à peu. Après une dizaine d'heures de traversée je posais pour la première fois le pied sur l'île de beauté. 

Le port de Porto-Vecchio s’animait sous un ciel d’une belle luminosité. Je pris la route vers le sud. Je ne fis que traverser Bonifacio pour finalement m'arrêter un peu plus loin afin de profiter d'une vue exceptionnelle sur cette ville. Il m'avait été dit que c'était beau. Je trouvai l'adjectif bien trop faible. Cette cité juchée sur des falaises de calcaire dominant majestueusement une mer d'un bleu intense semblait être le bout du monde… 

Continuant mon chemin, j’arrivai à la plage de 
Piantarella. L’émerveillement continuait…. Face à l’archipel granitique des îles Lavezzi s’offrait un cadre idéal pour s’adonner aux sports nautiques. Qui plus est, l’eau y était claire et d’une douce  température. J’en fis donc un de mes points d’attache durant ce séjour. 

Tonnara
Planches et kites à Tonnara


Par la suite, c'est à 
Cala Longa que je plongeai mon regard dans un univers marin riche de nombreux poissons évoluant dans des prairies de posidonie. Fascinant, parole d’aquariophile ! J'ai aussi été sous le charme de la plage de Tonnara, située sur la côte ouest, dans un cadre préservé et  grandiose.  Lorsque le vent s’y déchaine, c’est un spot rêvé pour le kitesurf et le funboard. J’ai ainsi pu profiter du show de ces sportifs expérimentés dont les dizaines de voiles colorées sillonnaient la crique. Un spectacle fantastique à en avoir des frissons ! 

Jour après jour je découvrais ce coin de paradis, mais bien plus encore, j’y devenais sensible au point d’avoir l’impression de m’y attacher.

Chose formidable en Corse, c'est le fait de pouvoir en quelques minutes passer du sable fin aux sous-bois d’altitude, des odeurs d'eucalyptus à celles des fougères. Je partis donc voir plus haut, du côté de Zonza. Cette route, avec de beaux panoramas, conduit au Massif de l’Ospedale. Là se dressent fièrement les pinsLariciu, des géants endémiques et emblématiques de cette forêt. Et en empruntant le sentier de la Piscia Di Ghjaddu, ce sont les sentinelles qui s'imposent en pures merveilles de la nature. 
Arrivée du GR20

Puis à la recherche de traces du passé, non loin des aiguilles de Bavella, c’est à l’arrivée du GR20 que je me suis arrêtée. A Conca la carte affichait la couleur : c’était dur ! J’ai vu de jeunes gens qui, après des journées de marche, arrivaient. Ils étaient en nage, essoufflés, épuisés mais… souriants. Ils étaient heureux de l’avoir fait, heureux de ce qu’ils avaient vu tout au long de ces kilomètres d’une randonnée difficile. 
Plus bas, bien plus bas, à Bonifacio, je me suis rendue plusieurs fois durant ce séjour. Sur le port de plaisance, je prenais le petit-déjeuner à l’heure où tout peu à peu s’éveillait. Parfois je prolongeais cette intimité avec les lieux en montant dans la vieille ville.  J'y lisais son histoire dans les signatures laissées par les siècles passés. 



Sentinelle de l'Ospedale
Jadis, la peine, la joie, l’espoir, se dessinent aussi dans les chants corses. Ecouter U svegliu, c’est se sentir envahir par une agréable émotion. Et cela j’ai eu l’immense plaisir de le connaitre lorsqu’Auréliu Mannarini et Stefanu Marcellesi ont accordé voix et guitare un soir d’été sous le ciel étoilé. Un moment rare, un moment fort… 
Après tout cela, le fait que la Corse soit qualifiée d’île de beauté peut sembler évident. Mais je pense qu’il ne faut pas se contenter de chercher l’explication dans le paysage, dans l’environnement.  Ce que j'ai aimé encore plus, ce qui a su me toucher et parfois me troubler, ce sont les Corses que sur mon chemin j'ai croisé. Inutile de parler pour se comprendre, pas besoin de belles phrases pour s'apprécier, ni de longs discours pour se respecter. Leurs regards profonds, leurs sourires, leurs accolades,  sont aussi authentiques et chaleureux que leur île. Ils resteront à jamais gravés dans ma mémoire et dans mon coeur...



Je suis remontée sur le pont numéro six… J’ai regardé le soleil se coucher sur la côte Est… J’ai vu la silhouette de la ville blottie sur les falaises… En souriant, j’ai comme adressé un message à ce bout de terre, un message qui disait… à bientôt !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire